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10 novembre 2011

Rapport annuel du Secours Catholique sur l'état de la pauvreté en France.

Rapport statistique annuel du Secours Catholique sur l'état de la pauvreté en France.

Sources : rapport statistique annuel, étude auprès des 18-25 ans

2010. Personnes accueillies dans les centres du Secours + 2,3 % par rapport à 2009 : près de 1 500 000 personnes (dont 700 000 enfants)

Constat nouveau, l'accroissement de la demande alimentaire, en dépit

  • d'un niveau de formation moyen en hausse
  • d'un niveau de vie moyen des ménages en hausse
  • d'une diminution du nombre de ménages sans aucune ressource

a rigueur se durcit, la pauvreté aussi ! Si cette dernière n'épargne a priori plus personne, "l'extrême précarité de la situation des jeunes" recueillis dans les centres d'accueils du Secours Catholique amène l'association - qui publie aujourd'hui son rapport annuel de statistiques sur l'état de la pauvreté en France -, à proposer 17 solutions pour réajuster les politiques mises en œuvre.

Profil nouveau : les jeunes âgés de 18 à 24 ans, qui cumulent tous les risques (emplois précaires, insertion professionnelle difficile, ressources faibles, entrée dans la précarité de plus en plus précoce, instabilité en matière de logement).

L'étude menée par le Secours catholique propose 6 catégories de "jeunes" pour lesquelles des mesures spécifiques (cf. infra) sont nécessaires

  • Les jeunes en extrême pauvreté, en général des hommes étrangers d'Europe de l'Est et d'Afrique subsaharienne, sans titre de séjour arrivés depuis peu en France ou de jeunes Français en rupture avec leur famille et qui ont pour point commun de vivre dans la rue et de n'avoir pour aide que les associations (17 %)
  • Les jeunes en recherche d'emploi ou en formation sont pour la plupart des hommes, célibataires, étudiants ou en formation, issus de classes défavorisées, en rupture familiale, ayant de grosses difficultés à accéder à un logement stable et pouvant donc rapidement se retrouver dans la première catégorie (21 %)
  • Les jeunes travailleurs, ceux que l'on nomme aussi les travailleurs pauvres, sont quant à eux pour la plupart de jeunes françaises au chômage indemnisé ou en emploi précaire. Leurs ressources très irrégulières les fragilisent et ne leur permettent pas d'avoir une vie descente malgré leurs revenus (14 %)
  • Les jeunes mères célibataires bénéficiaires du RSA est constituée par des familles monoparentales avec un ou plusieurs enfants. Ces femmes ne bénéficient que de transferts sociaux, souvent locataires dans le parc social. Seul l'accès à l'emploi ou à une formation pourrait leur permettre de sortir de leur situation (22 %) 
  • Les jeunes familles étrangères, leur profil est sensiblement le même que la catégorie précédente, avec un handicap en plus : celui de mal maitriser la langue française et, souvent, de ne pas être régularisées administrativement (9 %)
  • Les jeunes familles francaises, a souvent un emploi, une famille et des proches. Ces familles s'en sortent parce qu'elles ne sont pas isolées mais demeurent si fragiles que le moindre événement peut les faire basculer dans la pauvreté (17 %)

 

Le rapport formule 17 propositions ordonnées en six thèmes :

  • autonomie et ressources  (création d'une allocation de soutien à l'autonomie des jeunes, extension du RSA "activité dès 18 ans, maintien des prestations familiales jusqu'aux 20 ans du dernier enfant rattaché au foyer)
  • mobilité formation emploi (en demandant à ce que les missions locales deviennent des chefs de fil d'une politique territoriale ambitieuse en faveur de ces jeunes précaires) ; 
  • insertion sociale et citoyenne (avec une vraie montée en puissance du service civique notamment) ; 
  • logement hébergement (avec entre autres l'idée de développer une offre de logements de transition...,) ;
  • justice (l'éducatif doit primer pour le Secours sur le coercitif)
  • parentalité (avec le souhait parmi d'autres que tout enfant n'étant pas né en France et ayant grandi sur le territoire doit pouvoir bénéficier d'un titre de séjour ou de la nationalité française à sa majorité).

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